Article sur les pare gouttes

Copie de l'article paru dans multicollection n° 8 paru en 2003

Citation :

C’est une collection bien particulière que je vous présente aujourd’hui. Certains d’entre vous la connaissent, peut-être, mais la plupart des lecteurs la découvriront avec cet article.
Ce sont souvent les collectionneurs de fèves qui vont récupérer ces petits objets sur les brocantes au fond de nos provinces ou sur les stands des bourses pour collectionneurs.

On pense que les pare-gouttes sont apparus au début du vingtième siècle. Il sont majoritairement utilisés dans trois pays européens : l’Allemagne, la France et l’Angleterre.

Le rôle de ces objets est certain. Ils sont utiles pour éviter les gouttes de thé qui peuvent maculer la nappe (le comble d’une mauvaise réception). Ainsi fut donc inventé, à l’intention des maîtresses de maison, le pare-gouttes.
Il s’agit d’un élastique s’accrochant sur la anse de la théière et passant sous le bec verseur. Une éponge est fixée à l’ensemble pour aspirer les gouttes qui peuvent couler le long du bec lorsque l’on verse le thé.
Pour que l’ensemble soit assez élégant, une figurine en porcelaine est passée dans les deux fils de l’élastique et prend place au niveau du bouchon de la théière.

Les thèmes de ces figurines sont variés : animaliers (papillons, coqs, éléphants, abeilles, chiens….), mais aussi des représentations humaines (petites chinoises, japonais, danseuse…).
Chez nos amis anglais les modèles sont souvent en argent et reprennent les thèmes en vigueur en France et en Allemagne.

On ne peut négliger le parallèle avec les fèves. En effet, certains des moules pour les modèles en forme d’oiseau ont été réutilisés, dans les années 50, pour produire des fèves diffusées dans le midi de la France. Les trous où passait le système de fixation ont été bouchés, et la qualité de finition des sujets est médiocre par rapport aux pare-gouttes originaux.

Si l’on parle finances, on retrouve les pare-gouttes les plus courants (les oiseaux) à partir de 45 Euros pièce. Des modèles plus élaborés (chinoises, ours) peuvent être échangés sur la base d’une centaine d’euros. Au-delà cela devient un marché d’amateurs en fonction de la rareté des sujets et l’état des finances.

Quoiqu’il en soit, les pare-gouttes sont assez rares, ils peuvent devenir un sujet de collection à part entière ou bien simplement des éléments de décoration dans une vitrine. Ce sont les souvenirs d’une époque révolue, où le moment du thé était l’évènement de la journée pour la bourgeoisie de province. Mais aussi une part de tradition populaire qui a complètement disparue aujourd’hui.

Si des lecteurs connaissent des articles sur le sujet, des éléments de bibliographie dans les journaux anciens, ils peuvent me signaler leurs découvertes.

Bourguet Florian

Et quelques images

(à venir) il faut que les retouche car elles sont trop lourdes car prévues pour l'impression

Merci Merci très intéréssant l'article....

Par contre quelque chose que je n'ai vu qu'une fois, il existe des pares goutte (je ne sais pas comment on accorde ce fichu nom) pour théiere de poupée, et ca c'est trop la classe je trouve.

Ils doivent être tout petits alors, n'est-ce pas ?

oui celui que j'avais vu faisait moins de 1 cm de long

baguette pas cuite a écrit:

oui celui que j'avais vu faisait moins de 1 cm de long

Ce doit être mignon, je vais mieux regarder maintenant, mais avec une loupe quand même....
bonne journée à tous